Toute petite (1km sur 5), au coeur de l'archipel des Cyclades,
entourée d'îles beaucoup plus grandes qu'elle :
Rhénée, Syros, Tinos, Mykonos, Naxos, Paros,
Siphnos et Sériphos,
qui s'évanouissent parfois de jour dans la brume de mer,
mais dont les lumières scintillent tout autour dans la
nuit comme des constellations au ras des flots,
l' île de Délos doit sa
célébrité à son grand
sanctuaire d'Apollon.
La légende dit que Lèto, enceinte des oeuvres de
Zeus,
ne trouva que cette minuscule terre flottant sur les eaux
(voir mes photos aériennes 1 et 2)
pour mettre au monde ses deux jumeaux,
Artémis et Apollon,
car l'épouse de Zeus, Héra,
encore une fois irritée par les
infidélités de son
divin époux,
avait interdit à toutes les terres habitées
d'accueillir la pauvre Lèto
pour lui permettre d'accoucher.
Comme emblème pour mes pages déliennes, plutôt que les fameux lions,
j'ai préféré choisir d'une part un
détail de la construction si particulière des
murs
à Délos :
et d'autre part un spécimen de la seule population
permanente importante de Délos,
ces "stellions"d'environ 35 cm de long, qui courent partout sur les
murets du site,
et que les archéologues
appellent familièrement "crocodiles":
Approchons de l'île, par le sud :
ou par le nord :
et débarquons sur la petite jetée,
puis parcourons le site à la recherche des pierres inscrites.
Ce très vaste site archéologique comprend
essentiellement :
- des zones de sanctuaires,
- de grandes places et avenues,
- un théâtre,
- des constructions dédiées au sport,
- des espaces commerciaux,
en particulier les docks du port,
- et des quartiers d'habitation.
C'est surtout dans les deux premières des zones ci-dessus
que nous allons pouvoir lire des inscriptions.
Mais Délos n'est pas Delphes :
Alors que sur le site même de Delphes on peut lire toutes sortes
d'inscriptions,
souvent gravées sur des murs encore debout,
ici, à Délos, les archéologues n'ont
guère laissé sur le site
que les bases des statues disparues, avec des dédicaces,
et quelques rares palmarès d'athlètes.
Toutes les autres inscriptions :
comptes du sanctuaire, baux de location de terrains ou de maisons,
listes d'offrandes, décrets honorifiques, règlements etc,
ont été rangées dans les réserves du musée,
et sont donc hors de la vue des
visiteurs.
Voici la photo, prise au musée, d'une maquette du site :
On voit au centre le sanctuaire d'Apollon et d'Artémis,
bordé à gauche (au nord) par l'agora des Italiens puis par le lac
sacré,
et à droite la principale partie de la ville qui a été fouillée, avec
le théâtre.
Tout en haut à droite, les réservoirs de l'Inopos et une partie des
sanctuaires de Sarapis,
et en haut à gauche l'emplacement présumé de l'hippodrome, qui n'a
laissé aucun vestige.
Voici ensuite un plan, photographié avec la rosée du matin, sur le
môle :