• ὄπο̄ = ὁπόθεν : d'où, venant d'où • τιλ λε̑ι = τις θέλῃ : quelqu'un veut. • καταϝελμένο̄ν : participe parfait moyen-passif du verbe κατειλέω : rassembler dans un espace étroit. • ὁ λᾶος (à ne pas confondre avec ὁ λαός) est une variante dialectale du nom rare λᾶας : la pierre. • l'hétaireia à Gortyne était un groupement familial, un peu comme la phratrie à Athènes. • τᾶι ϝᾶι αὐτο = τῇ ἑαυτοῦ : la sienne. • à la fin de la ligne 39, καἰ = καὶ αἰ : et si. • τέλλεν τὰ θῖνα καὶ τὰ ἀντρο̄́πινα : accomplir les (devoirs) envers les dieux (θῖνα = θέϊνα) et les hommes, c'est-à-dire les rites concernant les funérailles du parent défunt. • πεδά +G = μετά : avec. • ἔρσεν = ἄρσην : mâle, opposé à θε̄́λεια = θήλεια : femelle |
ἄνπανσιν ἔ̄με̄ν ὄπο̄ κά τιλ λ- ε̑ι. ἀμπαίνεθαι δὲ κατ’ ἀγορὰν καταϝελμένο̄ν το̑μ πολιατᾶ- 35 ν ἀπὸ το̑ λάο̄ ὀ̑ ἀπαγορεύοντι. ὀ δ’ ἀμπανάμενος δότο̄ τᾶ- ι ἐταιρε̄ίαι τᾶι ϝᾶι αὐτο̑ ἰαρε̄́- ιον καὶ πρόκοον ϝοίνο̄. καἰ μέν κ’ ἀνέλε̄ται πάντα τὰ κρε̄́- 40 ματα καὶ με̄̀ συννε̑ι γνε̄́σια τ- έκνα, τέλλεμ μὲν τὰ θῖνα καὶ τὰ ἀντρο̄́πινα τὰ το̑ ἀνπαναμέ- νο̄ κἀναιλε̑θαι ἆιπερ τοῖς γ- νε̄σίοις ἔγρ̣ατται. αἰ̣ [δ]έ̣ κα μ̣ε̄̀ 45 λε̑ι τέλλεν ἆι ἔγρατται, τὰ κ[ρ]ε̄́- ματα τὸνς ἐπιβάλλοντανς ἔκε- ν. αἰ δέ κ’ ἐ̑ι γνε̄́σ[ι]α τέκνα το̑ι ἀν- παναμένο̄ι, πεδὰ μὲν το̑ν ἐρσ- ένο̄ν τὸν ἀμπαντόν, ἆιπερ αἰ θ- 50 ε̄́λ̣[ε]ιαι ἀπὸ το̑ν ἀδελπιο̑ν λανκά- νοντι· |
Que
l'adoption soit possible par qui le veut. Qu'elle se fasse sur l'agora,
les citoyens étant rassemblés, depuis la pierre (= l'estrade) d'où on
fait les proclamations. Que l'adoptant offre à son hétairie une victime sacrificielle et une cruche de vin. Et si (l'adopté) récupère tous les biens (de son père adoptif) et qu'il n'y a pas d'enfants biologiques, qu'il accomplisse les devoirs envers les dieux et les hommes au nom de son père adoptif, et qu'il hérite comme cela est prévu par la loi pour les fils biologiques. Mais s'il ne veut pas accomplir les rites prescrits, que les ayants-droit aient les biens (du défunt). Et si l'adoptant a des enfants biologiques, que l'adopté hérite avec les enfants mâles, aux conditions où les filles héritent après leurs frères. |