Initiation à l'épigraphie grecque par Claire Tuan, Gortyne-6.

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un peu de phonétique gortynienne


- voyelles longues ou brèves : Pas encore d'êta ni d'ôméga, seulement des epsilon et des omicron. Le génitif singulier qui sera en -ou en grec classique est noté par un simple o. Et l'infinitif présent actif est en -εν.

- consonnes aspirées : pas encore de phi ni de khi, seulement pi et kappa. Ainsi ἀνπὶ = ἀμφὶ, et κρέματα = χρήματα.

- le cas du thêta : quand il précède un rho ou un nu, le thêta est encore noté tau. Ainsi τνατο̑ν = θνητῶν. Mais ailleurs il existe. En particulier la suite sigma+thêta est notée thêta+thêta, ou un simple thêta. Ainsi les infinitifs moyens-passifs sont en (θ)θαι.

- consonnes combinées : ce qui en grec classique sera noté dzêta ou sigma+delta est noté delta ou double delta à Gortyne.
Ce qui en grec classique sera noté ksi est ici noté kappa+sigma, et de même le futur psi est noté pi+sigma.

- nu+sigma : cette séquence existe encore, le nu n'a pas fait place à un allongement compensatoire de la voyelle précédente. On a donc des accusatifs pluriel en -ονς et en -ανς . Ainsi le pluriel de τὰν ἀπλόον τιμὰν est τὰνς ἀπλόονς τιμὰνς.
Et le participe présent féminin est en -ονσα .

- assimilations en fin de mot : un sigma final peut s'assimiler à un delta, un lambda ou un thêta initial du mot suivant. Exemples : πατρὸδ δόντος = πατρὸς δόντος.
De même un rho final peut s'assimiler à un delta initial qui suit.


Allons ensuite voir du côté du vocabulaire :

labyrinthe de Coscojuela



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