Affranchissement n°11 :

Eunous

Poursuivons notre lecture de ce qui est inscrit sur cette pierre.
La partie de droite comprend deux actes d'affranchissement,
qui sont nos numéros 11 (ici) et 12.




FD III 3:209 — vers 161 av. J.C.

Un clic sur la photo vous en donnera une version plus précise.

Transcription :



Traduction :

Sous l'archontat d'Andronikos, au mois d'Ilaios, Mnasithéos et Emménidas, les fils de Dexikratès, ont vendu à Apollon Pythien un "corps masculin" du nom d'Eunous, Galate d'origine, avec l'accord de leur mère Anaxis, pour un prix de quatre mines d'argent, et ils ont (reçu) la somme, la vente étant conforme à ce qu'avait convenu Eunous avec Dexikratès, leur père, les conditions étant qu'Eunous soit libre pendant toute sa vie et que personne ne puisse remettre la main sur lui, Eunous ayant confié au dieu son rachat. Garant selon la loi Athambos fils d'Athaniôn. Si jamais quelqu'un remettait la main sur Eunous ou le réasservissait, que le premier venu ait tout pouvoir pour prendre sous sa protection et pour soustraire à cette violence Eunous en tant que personne libre, sans encourir ni amende ni procès d'aucune sorte. Témoins les prêtres d'Apollon : Amyntas et Tarantinos, parmi les magistrats : Archôn fils de Kallias, et les particuliers : Diodôros fils de Mnasithéos, Dromokleidas, Eukleidas, Polyôn, Alexis, Philôn, Diôn fils d'Alexôn, Timokritos.

le prix :
 vous avez remarqué que comme dans l'acte n°4, la somme est indiquée mar quatre fois la lettre M,
initial de "mine", à ne pas confondre avec la notation M = 10000 !


Un seul des bouleutes a été témoin de cette vente.


l'accord préalable du père :
la partie en rouge du texte est une clause qui n'apparaissait pas dans nos autres actes.
Elle me fait penser que le père est décédé,
mais avait prévu l'affranchissement de cet esclave.
Il me semble de plus que les deux vendeurs doivent être encore très jeunes,
car sinon je ne comprendrais pas qu'ils aient eu besoin pour cette vente de l'accord de leur mère.


Pour suivre ces mêmes personnes : Dexikratès, Anaxis et leurs deux fils
 au cours des années 190 à 150 environ,
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