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Que le dieu (nous
accorde) la (Bonne) Fortune ! Il a plu à la cité des Delphiens, en assemblée plénière avec votes règlementaires : attendu que les Opontiens avaient déjà par le passé des dispositions très bienveillantes envers notre cité, et que dernièrement, comme une ambassade avait été envoyée auprès d'eux par notre cité afin qu'ils choisissent comme juges trois hommes qui viendraient chez nous pour procéder à des jugements en toute équité, ils ont bien accueilli notre envoyé, et ayant prêté une oreille favorable à sa demande, ils ont tenu compte des relations amicales qu'ils ont eues depuis toujours avec notre cité, et ont envoyé comme juges Sôsthénès fils d'Harmôn, Tharsèn fils d'Armenos, Ainèsôn fils de Boulikos, et comme greffier Ménéstas fils de Polémarchos. Arrivés (chez nous) ces hommes ont séjourné et se sont conduits d'une façon digne de ceux qui les avaient envoyés et de notre cité, et parmi les litiges ils en ont jugés certains, et ont résolu les autres par conciliation, faisant le plus grand cas de la piété envers les dieux, de la justice et de l'intérêt de tous les Delphiens. Plaise à la cité d'accorder l'éloge à la cité des Opontiens pour l'envoi de ces hommes, et d'accorder aussi l'éloge aux juges Sôsthénès fils d'Harmôn, Tharsèn fils d'Armenos, Ainèsôn fils de Boulikos, et au greffier Ménéstas fils de Polémarchos et de leur décerner une couronne de laurier comme c'est la coutume ancestrale chez les Delphiens ; qu'ils aient droit, eux et leurs descendants, à la proxénie, à l'isopolitie, à la promantie, à l'asylie, à l'atélie, à la proédrie lors de tous les concours que la cité organise, et à tous les autres honneurs réservés aux autres proxènes et bienfaiteurs de la cité. Que les épidamiurges Antigénès et Mnasithéos leur fassent parvenir les présents d'hospitalité les plus importants qu'autorisent les lois. Etant archonte Philokratès, et étant bouleutes pour le deuxième semestre Xénôn fils de Philokratès, Astoxénos et Aristiôn. |