
20ème inscription
Tournant le dos à l'entrée du stade, reprenez sur
votre gauche, sous les arbres,
et vous trouverez tout de suite cette base de statue.
voyons l'inscription de plus près :

IvO 430 |
transcription :

traduction :
Le
Koïnon des Achéens
(a
érigé la statue de)
Tib(érius)
Claudius Pélops,
fils
de Tib(érius) Claudius Aristéas
et
d'Antonia Kléodikè,
stratège
des Achéens
et
secrétaire pour la deuxième fois,
en
raison de toutes ses qualités
et
de sa bienveillance à leur égard. |
commentaires :
-
la
gravure du texte : belle gravure sobre, avec des epsilon
et des sigma lunaires,
mais le graveur a sans doute calculé un peu juste en
largeur,
d'où un certain nombre de voyelles toutes petites
à la fin des lignes :
omicron aux lignes 2, 3 et 4, alpha à la ligne 4, epsilon
à la ligne 7,
omicron au dessus du tau à la fin de la ligne 7.
Quant au bêta indiquant le chiffre 2 à la ligne 7,
il y est bien, mais c'est ma photo qui l'a coupé.
-
vocabulaire
et institutions : Les Grecs désignaient par "
koïnon"
un Etat fédéral comprenant plusieurs
cités, parfois plusieurs peuples,
s'unissant essentiellement pour se défendre plus
efficacement contre un voisin puissant.
Dans les luttes entre Rome et les cités et Etats
fédéraux grecs,
beaucoup de ces Etats Fédéraux furent
démantelés par Rome,
mais à la fin du Ier s et au IIe s apr. J.C.,
les empereurs favorisèrent une renaissance de ces
"koïna",
pour éviter un trop grand émiettement. Notre
inscription date de la fin du Ier s.,
et se situe donc dans ce cadre.
-
les
noms des personnes : Le personnage honoré et
ses deux parents
portent un "prénom" et un "nom de famille" romains,
mais leur troisième nom (les Romains diraient leur
"cognomen") est grec,
ce qui signifie qu'ils ont obtenu des Romains le droit de
cité.
L'usage de nommer les deux parents est beaucoup plus romain que grec.
Rappelons que
Tiberius
Claudius est le nom porté par les empereurs
Tibère, Claude,
et enfin Néron, qui eut une politique très
favorable aux Grecs.
Plus tard une foule de Grecs prirent le prénom
d'Aurelius,
du nom de l'empereur Caracalla qui avait accordé
le droit de cité à
tous les habitants de l'Empire en 212 apr. J.C.
retour au début de la
première promenade olympique.