Κύθηρα ἐν τετταράκοντα σταδίοις,
νῆσος εὐλίμενος, πόλιν ἔχουσα ὁμώνυμον, ἣν ἔσχεν Εὐρυκλῆς ἐν μέρει κτήσεως ἰδίας ὁ καθ᾽ ἡμᾶς τῶν Λακεδαιμονίων ἡγεμών ..."Cythère, laquelle n'est qu'à une quarantaine de stades du continent. Cette île qui possède, avec un bon port, une ville appelée aussi Cythère et qui est devenue dans ces derniers temps la propriété privée d'Euryklès, hégémon des Lacédémoniens"... Strabon, Géographie, livre VIII, 5, 1, traduction d'Amédée Tardieu. |
καταλυθέντων δὲ τούτων ὑπὸ
Ῥωμαίων, μικρὰ μέν τινα προσέκρουσαν τοῖς πεμπομένοις ὑπὸ Ῥωμαίων στρατηγοῖς τυραννούμενοι τότε καὶ πολιτευόμενοι μοχθηρῶς· ἀναλαβόντες δὲ σφᾶς ἐτιμήθησαν διαφερόντως καὶ ἔμειναν ἐλεύθεροι, πλὴν τῶν φιλικῶν λειτουργιῶν ἄλλο συντελοῦντες οὐδέν. Νεωστὶ δ᾽ Εὐρυκλῆς αὐτοὺς ἐτάραξε δόξας ἀποχρήσασθαι τῇ Καίσαρος φιλίᾳ πέρα τοῦ μετρίου πρὸς τὴν ἐπιστασίαν αὐτῶν. "Plus tard, après la destruction de la puissance macédonienne par les Romains, il y eut quelques légers conflits entre les Lacédémoniens et les autorités romaines envoyées dans le pays et cela par la faute des tyrans qui les régissaient alors et de leur déplorable politique ; mais, une fois revenus à leur ancienne forme de gouvernement, les Lacédémoniens surent se faire honorer des Romains d'une manière toute particulière, si bien que ceux-ci leur laissèrent leur indépendance, sans réclamer d'eux autre chose que les devoirs et services ordinaires dus par les alliés de Rome. Dans ces derniers temps Euryklès a bien provoqué encore quelques troubles en Laconie, pour avoir paru se prévaloir outre mesure de l'amitié de César dans l'exercice de sa présidence ou épistasie". Strabon, Géographie, livre VIII, 5, 5, traduction d'Amédée Tardieu. |
ἐν
τούτῳ δὲ λιβυρνίδες ὤφθησαν διώκουσαι παρὰ Καίσαρος : ὁ δὲ ἀντίπρῳρον
ἐπιστρέφειν τὴν ναῦν κελεύσας τὰς μὲν ἄλλας ἀνέστειλεν, Εὐρυκλῆς δ᾽ ὁ
Λάκων ἐνέκειτο σοβαρῶς, λόγχην τινὰ κραδαίνων ἀπὸ τοῦ καταστρώματος ὡς
ἀφήσων ἐπ᾽ αὐτόν. ἐπιστάντος δὲ τῇ πρῴρᾳ τοῦ Ἀντωνίου καί ‘τίς οὗτος,’
εἰπόντος, ‘ὁ διώκων Ἀντώνιον;’ ‘ἐγώ,’ εἶπεν, ‘Εὐρυκλῆς ὁ Λαχάρους, τῇ Καίσαρος τύχῃ τὸν τοῦ πατρὸς ἐκδικῶν θάνατον'. ὁ δὲ Λαχάρης ὑπ᾽ Ἀντωνίου λῃστείας αἰτίᾳ περιπεσὼν ἐπελεκίσθη. πλὴν οὐκ ἐνέβαλεν ὁ Εὐρυκλῆς εἰς τὴν Ἀντωνίου ναῦν, ἀλλὰ τὴν ἑτέραν τῶν ναυαρχίδων ῾δύο γὰρ ἦσαν᾽ τῷ χαλκώματι πατάξας περιερρόμβησε, καὶ ταύτην τε πλαγίαν περιπεσοῦσαν εἷλε καὶ τῶν ἄλλων μίαν, ἐν ᾗ πολυτελεῖς σκευαὶ τῶν περὶ δίαιταν ἦσαν. "A ce moment on vit les bateaux légers de César (=Octave) qui s'étaient mis à sa poursuite. Mais Antoine commanda de tourner la proue de son navire contre eux et les fit reculer, à l'exception du Laconien Euryklès, qui insista crânement, brandissant depuis le pont une javeline pour la lancer sur lui. Antoine, debout à la proue, demanda : "Quel est cet homme, qui poursuit Antoine ?" "C'est moi, répondit l'autre, Euryklès fils de Lacharès, qui profite de la fortune de César pour venger la mort de mon père". Car ce Lacharès, accusé de piraterie, avait eu la tête tranchée par ordre d'Antoine. Cependant Euryklès ne put atteindre le navire d'Antoine, mais il alla frapper de son éperon de bronze l'autre vaisseau-amiral (car il y en avait deux), le fit tournoyer et tomber sur le flanc avant de s'en emparer, ainsi que d'un autre vaisseau, où se trouvait de la vaisselle de table très luxueuse". Plutarque, Vie d'Antoine, 67, traduction d'Alexis Pierron, modifiée. |
En effet ce dernier, dans son
livre Les Antiquités Juives, XVI 301 et
suivants, évoque un voyage que fit Euryklès en Judée, auprès du roi Hérode : Εὐρυκλῆς ἀπὸ Λακεδαίμονος οὐκ ἄσημος τῶν ἐκεῖ κακὸς δὲ τὴν ψυχὴν ἄνθρωπος καὶ περὶ τρυφὴν καὶ κολακείαν δεινὸς ἑκάτερον αὐτῶν ἔχειν τε καὶ μὴ δοκεῖν, ἐπιδημήσας ὡς τὸν Ἡρώδην δῶρά τε δίδωσιν αὐτῷ καὶ πλείω παρ' ἐκείνου λαβὼν ταῖς εὐκαιρίαις τῶν ἐντεύξεων ἐπραγματεύσατο φίλος ἐν τοῖς μάλιστα γενέσθαι βασιλέως. "Euryklès de Lacédémone, homme qui n’était pas sans notoriété dans son pays, mais d’une âme mauvaise, terriblement enclin à la débauche et à la flatterie, tout en faisant mine de ne pratiquer ni l’une ni l’autre, vint séjourner chez Hérode, lui fit des présents et en reçut de plus grands en échange, et à l'occasion de ces entretiens, il fit en sorte de devenir l’un des meilleurs amis du roi". Puis l’auteur raconte comment Euryklès ourdit des machinations contre les fils d’Hérode, calomniant successivement les uns et les autres, tout en se faisant bien voir d’Hérode. Finalement, lorsqu’il quitta Hérode pour retourner à Sparte, le roi lui offrit 50 Talents. Mais Flavius Josèphe conclut : Εὐρυκλῆς μὲν οὖν οὐδὲ ἐν τῇ Λακεδαίμονι παυσάμενος εἶναι μοχθηρὸς ἐπὶ πολλοῖς ἀδικήμασιν ἀπεστερήθη τῆς πατρίδος. "Euryklès, n’ayant cessé, même à Lacédémone, ses actes pervers, fut exilé de sa patrie suite à de nombreux méfaits". |
λουτρὰ δὲ ἔστι μὲν πολλαχοῦ
Κορινθίοις καὶ ἄλλα, τὰ μὲν ἀπὸ τοῦ κοινοῦ, τὸ δὲ βασιλέως Ἀδριανοῦ
κατασκευάσαντος: τὸ δὲ ὀνομαστότατον αὐτῶν πλησίον τοῦ Ποσειδῶνος.
τοῦτο δὲ Εὐρυκλῆς ἐποίησεν ἀνὴρ Σπαρτιάτης λίθοις κοσμήσας καὶ ἄλλοις
καὶ ὃν ἐν Κροκεαῖς χώρας τῆς Λακωνικῆς ὀρύσσουσιν. Les Corinthiens ont des établissements de bains en de nombreux endroits, les uns ont été construits par la cité, un autre par l'empereur Hadrien. Mais le plus réputé de ces établissements, près du Poséidon, c'est Euryklès, un homme de Sparte, qui l'a fait construire, et il l'a fait décorer de plusieurs sortes de pierres, et en particulier de la pierre que l'on extrait dans le territoire de Krokeai de Laconie. Pausanias, Périégèse, livre II, 3, 5. |
ἐπὶ θάλασσαν δὲ ἐς Γύθιον καταβαίνοντί ἐστι Λακεδαιμονίοις ἡ κώμη καλουμένη Κροκέαι καὶ λιθοτομία : μία μὲν πέτρα συνεχὴς οὐ διήκουσα, λίθοι δὲ ὀρύσσονται σχῆμα τοῖς ποταμίοις ἐοικότες, ἄλλως μὲν δυσεργεῖς, ἢν δὲ ἐπεργασθῶσιν, ἐπικοσμήσαιεν ἂν καὶ θεῶν ἱερά, κολυμβήθραις δὲ καὶ ὕδασι συντελοῦσι μάλιστα ἐς κάλλος. les Lacédémoniens ont une bourgade appelée Krokéai et une carrière : ce n'est pas un filon continu, mais on en extrait des pierres qui ressemblent aux galets des rivières ; certes elles sont difficiles à travailler, mais si on les taille, elles pourraient même décorer les sanctuaires des dieux, et elles contribuent déjà grandement à la beauté des piscines et autres pièces d'eau". Pausanias, Périégèse, livre III, 21, 4. |