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Delphes
Thrasôn et Sôkratès d'Aigeira. 
Juste en dessous du décret pour Nikôn, et donc toujours sur la base de la statue de Philopoimen,
un deuxième décret honore deux artistes, eux aussi originaires de la confédération achéenne.
FD III 1:49, vers 160 av. J.C.
Un clic sur l'image vous en donnera une meilleure définition.
La lyre en tête du décret nous indique d'entrée de jeu qu'il s'agit soit de musiciens,
soit plutôt de poètes ou de récitants de poèmes accompagnés à la lyre.
Voici la transcription, où j'ai indiqué en vert des formes dialectales doriennes de Delphes :
les A longs(= H en ionien-attique),
la préposition et le préfixe "poti" (= pros),
l'infinitif du verbe être en "eimèn" (= einai),
la troisième personne du pluriel en "-onti" (=-ousi),
et le génitif de "polis" en "polios" (= poleôs")
En rouge, une petite correction que j'ai dû faire à l'édition du texte.
On voit qu'à trois reprises le graveur a dû soit sauter un obstacle de la pierre,
soit effacer après coup une lettre gravée en trop.
Revenez à la photo de la pierre pour en juger par vous-mêmes.
Traduction :
D i e u
Il a plu à la cité des Delphiens : attendu que Thrasôn et Sôkratès, fils de Patrôn, d'Aigeira,
sont venus chez nous et ont offert au dieu des récitals lyriques en choisissant
dans le répertoire des poètes anciens ce qui convenait au dieu et à notre cité,
qu'ils n'ont en rien manqué de zèle et d'empressement, et que de surcroît ils ont effectué
un séjour et ont eu un comportement dignes tant d'eux-mêmes que de notre cité ;
à la Bonne Fortune, plaise à la cité des Delphiens d'accorder l'éloge à Thrasôn et à Sôkratès
en raison de la prédilection qu'il se trouvent avoir (à notre égard) dans leur activité professionnelle.
Qu'ils soient proxènes et bienfaiteurs de notre cité, eux et leurs descendants.
Qu'ils aient tout ce à quoi ont droit les autres proxènes et bienfaiteurs.
Etant archonte : Andronikos fils de Phrikidas ; bouleutes : Evagoras, Kallimachos ; et secrétaire : Evangelos.
Aigeira était une cité de la confédération achéenne, tout au nord du Péloponnèse,
et quasiment en face de Delphes.
On peut imaginer nos deux artistes se produisant dans le théâtre de leur propre cité,
dans ce superbe site adossé aux monts d'Achaïe qui domine tout le golfe de Corinthe :
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un deuxième décret honore deux artistes, eux aussi originaires de la confédération achéenne.
FD III 1:49, vers 160 av. J.C.
Un clic sur l'image vous en donnera une meilleure définition.
La lyre en tête du décret nous indique d'entrée de jeu qu'il s'agit soit de musiciens,
soit plutôt de poètes ou de récitants de poèmes accompagnés à la lyre.
Voici la transcription, où j'ai indiqué en vert des formes dialectales doriennes de Delphes :
les A longs(= H en ionien-attique),
la préposition et le préfixe "poti" (= pros),
l'infinitif du verbe être en "eimèn" (= einai),
la troisième personne du pluriel en "-onti" (=-ousi),
et le génitif de "polis" en "polios" (= poleôs")
En rouge, une petite correction que j'ai dû faire à l'édition du texte.
On voit qu'à trois reprises le graveur a dû soit sauter un obstacle de la pierre,
soit effacer après coup une lettre gravée en trop.
Revenez à la photo de la pierre pour en juger par vous-mêmes.
Traduction :
D i e u
Il a plu à la cité des Delphiens : attendu que Thrasôn et Sôkratès, fils de Patrôn, d'Aigeira,
sont venus chez nous et ont offert au dieu des récitals lyriques en choisissant
dans le répertoire des poètes anciens ce qui convenait au dieu et à notre cité,
qu'ils n'ont en rien manqué de zèle et d'empressement, et que de surcroît ils ont effectué
un séjour et ont eu un comportement dignes tant d'eux-mêmes que de notre cité ;
à la Bonne Fortune, plaise à la cité des Delphiens d'accorder l'éloge à Thrasôn et à Sôkratès
en raison de la prédilection qu'il se trouvent avoir (à notre égard) dans leur activité professionnelle.
Qu'ils soient proxènes et bienfaiteurs de notre cité, eux et leurs descendants.
Qu'ils aient tout ce à quoi ont droit les autres proxènes et bienfaiteurs.
Etant archonte : Andronikos fils de Phrikidas ; bouleutes : Evagoras, Kallimachos ; et secrétaire : Evangelos.
Aigeira était une cité de la confédération achéenne, tout au nord du Péloponnèse,
et quasiment en face de Delphes.
On peut imaginer nos deux artistes se produisant dans le théâtre de leur propre cité,
dans ce superbe site adossé aux monts d'Achaïe qui domine tout le golfe de Corinthe :
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