Nous terminons la visite avec une stèle dont l'inscription est plus difficile à lire,
mais intéressante par l'élément nouveau qu'elle comporte.
n°11.SEG 52 1309
Observons d'abord la porte fermée elle-même : elle est ornée dans sa partie supérieure
d'un miroir à gauche, et d'une serrure à droite :
Nous devinons donc qu'il s'agit d'une stèle funéraire à la mémoire d'une femme.
L'inscription principale est sur l'arc,
mais sous l'animal (une lionne dévorant une tête de bovidé)
court la suite de l'inscription :
c'est une malédiction lancée contre qui profanerait la tombe.
Cliquez sur l'image pour lire tout ce qui y est inscrit.
[Μ]νησίθεος Ἀμμίῳ γυναικὶ μνήμης χάριν.
ὃς ἂν ποσάξει χεῖρα τὴν δυσδαίμονα, οὕτως ἀώροις περ[ιπ]έσοιτο συνφοραῖς. Mnèsithéos, pour son épouse Ammion, en souvenir.
Celui qui porterait une main malheureuse (sur cette tombe),
qu'il tombe dans des malheurs prématurés !
Nous rencontrons ici pour la première fois
la formule de malédiction envers les profanateurs de tombes, et c'est pratiquement toujours la même en Phrygie,
si ce n'est que l'adjectif qui qualifie χεῖρα est le plus souvent
βαρύφθονον (= lourdement envieuse) et non comme ici δυσδαίμονα.
En voici un autre exemple :