initiation à l'épigraphie grecque par Claire Tuan, Aizanoi-11.
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guirlandes Aizanoi

Stèles-portes d'Aizanoi, 11.

meandre


Nous terminons la visite avec une stèle dont l'inscription est plus difficile à lire,
mais intéressante par l'élément nouveau qu'elle comporte.

n°11.derniere-AizanoiSEG 52 1309

Observons d'abord la porte fermée elle-même : elle est ornée dans sa partie supérieure
d'un miroir à gauche, et d'une serrure à droite :

miroir et serrure

Nous devinons donc qu'il s'agit d'une stèle funéraire à la mémoire d'une femme.

L'inscription principale est sur l'arc,
mais sous l'animal (une lionne dévorant une tête de bovidé)
court la suite de l'inscription :
c'est une malédiction lancée contre qui profanerait la tombe.

167-Aizanoi
Cliquez sur l'image pour lire tout ce qui y est inscrit.

[Μ]νησίθεος Ἀμμίῳ γυναικὶ μνήμης χάριν.
ὃς ἂν ποσάξει χεῖρα τὴν δυσδαίμονα, οὕτως ἀώροις περ[ιπ]έσοιτο συνφοραῖς.

Mnèsithéos, pour son épouse Ammion, en souvenir.
Celui qui porterait une main malheureuse (sur cette tombe),
qu'il tombe dans des malheurs prématurés !


Nous rencontrons ici pour la première fois
la formule de malédiction envers les profanateurs de tombes,
et c'est pratiquement toujours la même en Phrygie,
si ce n'est que l'adjectif qui qualifie χεῖρα est le plus souvent
βαρύφθονον
(= lourdement envieuse) et non comme ici δυσδαίμονα.
En voici un autre exemple :

ὃς ἂν προσοίσει χεῖρα τὴν βαρύφθονον, οὕτως
ἀώροις περιπέσοιτο συ<ν>φοραῖς.
(MAMA X 150)

Le premier verbe est toujours soit προσάγω, soit προσφέρω.

C'est sur cet avertissement que nous terminons la visite !


             maing                                      

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