3ème inscription 

Pour la trouver, vous contournerez l'atelier de Phidias
transformé en église paléochrétienne, la base se trouve derrière l'abside.

transcription : (la première ligne, sur la corniche, n'est pas visible sur la photo) IvO 464

traduction :  A la bonne Fortune. par décret du Conseil olympique : Flavius Phylax, fils d'Alexandre, Thessalien, sophiste, membre du Conseil des Thessaliens, membre de l'Aréopage d'Athènes.

commentaire :

- écriture : on remarque tout de suite deux gravures différentes :
la première, plus régulière, est l'intitulé initial,
tandis que la seconde, moins soignée, avec des lettres carrées, constitue un ajout postérieur,
fait après que ce sophiste eut reçu ces deux titres.


- formulaire : il est rare que le nom de la personne en l'honneur de qui on élève une statue
soit comme ici au nominatif. D'habitude ce nom est à l'accusatif.


- le personnage : il porte un nom mixte, grec et romain.
Phylax, qui signifie "gardien", n'est pas très courant comme nom de personne.
Flavius est le nom de la famille ("gens") des empereurs romains
Vespasien, Titus et Domitien (de 71 à 96 apr. J.C.).

ce même Phylax et son frère avaient fait élever à Delphes une statue pour leur père qui avait été leur maître en rhétorique.

FD  III 4, 474

traduction : Par décret des Amphictyons, Fla(vius) Phoinix et Fla(vius) Phylax ont élevé une statue de Tit(us) Flavius Alexandre le sophiste, leur père et professeur, membre du Conseil des Thessaliens, citoyen d'Hypata.

- les institutions : le "synèdrion" de Thessalie et l'"Aréopage" d'Athènes
sont, à l'époque impériale, des organes de gouvernement
qui ressemblent de plus en plus au sénat romain.
Leurs membres forment une sorte de caste et se glorifient,
comme on le voit dans ces inscriptions, de cette appartenance.
On voit également que pour un homme puissant ou célèbre
il était possible de siéger dans les organes gouvernementaux
de deux Etats grecs : ici la Thessalie et Athènes.

- datation : l'écriture, le nom des personnages et leurs titres
permettent de situer ces deux inscriptions au IIe s. apr. J.C.


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