
14ème inscription
Vous allez maintenant faire demi-tour pour vous diriger vers le stade.
Sur votre gauche, en bordure du chemin, vous voyez les bases des
"zanes",
ces statues de Zeus que les athlètes coupables de tricheries
étaient obligés d'offrir en guise d'amende.
Au dessus, les vestiges des trésors des cités qui
avaient fait des offrandes au sanctuaire.
Sur la droite du chemin, sont alignées plusieurs bases, dont
celle-ci :
approchez-vous pour lire :
transcription
 |
Traduction :
Le
Conseil
Olympique
et
le peuple des Eléens
(honorent)
P(ublius)
Memmius
Philodamos,
fils
de C(aius) Memmius Eudamos,
petit-fils
de C(aius) Julius Sostratos,
qui
a accompli son éphébie,
en
raison de ses qualités, de sa
modération
et de sa culture,
et
de sa réputation qui dépasse
celle
des gens de son âge.
C'est
sa mère,
Julia
Hapla, qui a
fait
l'offrande (de la statue). |
-
l'écriture : lettres très sobres,
sigmas et epsilons lunaires. Cette inscription date de la fin du 1er ou
du début du IIe s.
- le
personnage
: son nom indique qu'il possède la citoyenneté
romaine.
Outre son nom grec, la mention de son père et de son
grand-père (maternel ?) permet de le distinguer des
très
nombreux Publius Memmius de son temps, mais elle insiste sans doute
aussi sur la notoriété de la lignée,
et sur le
fait que "bon sang ne saurait mentir",
et de fait, il vient de finir brillamment sa formation d'
éphèbe,
et les qualités qu'on lui reconnaît donnent le
sens de
cette formation : développer les qualités morales
et
physiques, la maîtrise de soi, la culture. Le mot "
paideia"
est fondamental pour les Grecs : c'est tout à la fois
l'éducation, le développement des connaissances,
une vue
large qui permet de comprendre le monde et de tenir son rôle
dans
la société.
-
l'éphébieà
Athènes a été d'abord un service
militaire. Mais plus tard, comme ici (époque romaine), elle
est
devenue une institution pour les jeunes gens des classes
aisées,
et dispensait une formation intellectuelle et sportive, avec des
concours qui mettaient en valeur les élites.
L'éphébie a existé dans plusieurs
régions
du monde grec (en Macédoine, en Asie Mineure, en Egypte),
mais
c'est surtout Athènes qui était très
réputée pour son éphébie,
et l'on y a
retrouvé beaucoup d'inscriptions mentionnant des
éphèbes, provenant de tout le monde
hellénisé d'alors.
Notre inscription est la seule trouvée à Olympie
qui fasse mention d'un jeune homme ayant accompli son
éphébie (à Athènes ?).
retour au plan cliquable.