IG X,2 1 857/858, Thessalonique, IIe-IIIe s. apr. J.C.
traduction :
Agathô (a érigé cette stèle) en mémoire de son mari,
Epigonos, l'éleveur de faisans, avec l'argent
qu'ils ont gagné ensemble en travaillant durement".
orthographe :
Ici encore, confusion des diverses graphies du son /i/ : on devrait avoir I à la première ligne, et EI à la troisième.
Et de même pour le son /e/ : on devrait avoir E et non pas AI à la première ligne comme à la deuxième !
les ligatures :
Elles sont très nombreuses, facilitées par les lettres carrées.
Vous les retrouverez sur l'image ci-dessous
où j'ai indiqué par des pointillés rouges les branches qui servent à deux lettres :
- à la première ligne, ôméga+tau, puis
ôméga+epsilon, puis ôméga+sigma, puis
nu+bêta, tau+ôméga et ôméga-nu ;
- et à la deuxième ligne, ôméga+nu, pi+ôméga+nu, nu+ôméga.
détail de traduction :
J'ai volontairement un peu forcé la note en traduisant :
par : "avec l'argent qu'ils ont gagné ensemble en travaillant durement",
car l'expression, courante à cette époque à Thessalonique,
est d'habitude simplement traduite par :
"à leurs propres frais".
le métier :
Alors que seul le relief de l'épitaphe n°5 indiquait le métier du défunt,
ici le texte nous l'indique très précisément,
mais sur le relief il faut de bons yeux pour discerner l'élément figuré qui nous le suggère.
La flèche jaune montre un faisan vivant, devant la table,
et la flèche bleue montre un faisan mort, apporté par un serviteur.
A ces deux détails près,
c'est un relief très conventionnel, en particulier à Thessalonique :
le banquet funèbre, et la famille composée du père, de la mère et d'une fille.
En voici deux autres exemples, vus au musée archéologique de Thessalonique :
celui-ci, pour la représentation de la famille :
et cet autre, si semblable à notre 6ème stèle du musée d'Istanbul :
retour au menu